Être aidant familial : comment se préserver et où trouver du soutien ?
Etre aidant familial, au quotidien ou de manière ponctuelle, peut devenir un véritable engagement personnel. En France, on estime à plus de 11 millions le nombre d’aidants familiaux : des personnes qui, sans en faire un métier, soutiennent régulièrement un parent, un enfant, un conjoint ou un ami en perte d’autonomie ou atteint d’une maladie.
Ce rôle est souvent assumé avec beaucoup de dévouement… mais il peut aussi peser lourd sur la santé physique et mentale. Alors, comment continuer à accompagner son proche sans s’oublier complètement ? Et vers qui se tourner en cas de besoin ?
Etre aidant familial : un rôle essentiel, mais parfois épuisant
Être aidant familial, cela peut vouloir dire gérer des rendez-vous médicaux, préparer les repas, effectuer des soins, aider à la toilette, suivre les traitements, prendre en charge les tâches administratives… Autant d’actions qui s’ajoutent à la vie personnelle et, bien souvent, professionnelle.
Même quand ce soutien est donné avec amour, il n’est pas toujours facile à vivre. La fatigue, l’isolement, le stress, le manque de temps pour soi ou pour les autres membres de la famille peuvent s’accumuler. Dans certains cas, cela peut même conduire à un épuisement émotionnel ou physique, que l’on appelle aussi « burn-out de l’aidant ».
Etre aidant familial : comment se préserver au quotidien ?
Quand on accompagne un proche malade au jour le jour, il peut sembler difficile, voire impossible, de penser à soi. Les journées sont souvent rythmées par les soins, les démarches, les imprévus… Et pourtant, sans culpabilité ni pression, il est important de garder en tête que votre équilibre compte aussi.
Cela ne veut pas dire bouleverser votre emploi du temps ou viser une routine parfaite. Parfois, prendre soin de soi, c’est juste accepter de faire une pause de cinq minutes pour respirer, boire un café en silence ou parler à quelqu’un qui comprend. Ces petits moments peuvent paraître dérisoires, mais ils sont précieux.
Se préserver, c’est aussi repérer les signes de fatigue ou de surcharge quand ils arrivent : troubles du sommeil, irritabilité, tensions physiques… Et si vous en ressentez le besoin, n’hésitez pas à en parler à un professionnel de santé. Il ne s’agit pas de tout affronter seul. Il existe des dispositifs d’écoute, des groupes de parole ou des consultations spécifiques pour les aidants. Ce sont des soutiens concrets, pensés pour vous.
Enfin, si une aide extérieure est possible, même ponctuelle, ne vous interdisez pas de l’accepter. Que ce soit pour souffler une heure, une après-midi ou une journée, vous avez le droit de prendre du recul, sans que cela remette en question votre engagement auprès de votre proche.
Des ressources et un accompagnement existent
Être aidant familial ne devrait pas signifier être seul. Heureusement, de nombreuses structures peuvent vous accompagner :
🔷 Les centres locaux d’information et de coordination (CLIC) : il s’agit d’un lieu de proximité pour les personnes âgées et les personnes de leur entourage
🔷Les plateformes d’accompagnement et de répit : il s’agit d’un service proposant un soutien aux aidants familiaux
🔷 Les associations spécialisées selon la pathologie de la personne aidée (Alzheimer, cancer, maladies rares, etc.)
🔷 Les espaces France Services pour les démarches administratives
🔷 Les caisses de retraite ou les mutuelles, qui proposent parfois des services ou ateliers dédiés aux aidants.
D’ailleurs, saviez-vous que la mutuelle MIASC propose pour chacun de ses adhérents une garantie d’assistance, cette dernière permet, entre autres, une écoute pour les personnes aidant au quotidien un membre de sa famille.
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Être aidant familial est un acte fort, humain et généreux. Mais cela ne doit pas se faire au prix de votre propre santé. En identifiant vos limites, en acceptant de demander de l’aide et en vous appuyant sur les ressources disponibles, vous pouvez continuer à accompagner votre proche tout en vous préservant. Vous aussi, vous méritez d’être soutenu.